Description
Contre les » agélastes » (ceux qui détestent rire), un spectre hante la philosophie : le cynique.
Du bout du nez à la pointe de sa queue de chien, c’est cet énergumène qui cherchait un » homme » en plein jour dans les rues d’Athènes avec sa lanterne. Nom d’un chien, mais c’est bien sûr : au ive siècle avant notre ère, le cynique (de cynos, le chien) pouvait passer pour un noble idéal : celui d’une recherche de la vérité, de rejet de tous les faire semblant sociaux, de retour à la Nature, d’écoute des besoins réels. Mais par une inversion de la vérité, le cynique est aujourd’hui faux-monnayeur, fils de Corruption et d’Artifice.
À l’inverse Hipparchia est amoureuse et savoureuse. Elle a du » chien ». Une des rares femmes philosophes connues ! Elle n’a rien perdu aujourd’hui de son mordant : elle est » mutante » plus que » militante »… Sa pensée sent le fagot. Elle a fait de sa vie un théâtre d’idées. » Non grata » mais toujours là… où on ne l’attend pas ! Nom d’une chienne rebelle !