Description
« Cela n’a l’air de – rien / résister / Il arrive que – ce soit un acte silencieux, immobile. » Dès le premier poème la tonalité est donnée. On va lire un livre engagé. Cela se fait rare aujourd’hui où il est bien porté de ne parler de rien qui fâche, de rien de personnel ou de sociétal. La poésie de nos jours la plus en vue prétend parfois prendre des risques dans la forme à défaut d’avoir un contenu. Celle de Ghislaine le Dizès, elle, aborde la question de la violence. Le regard qu’elle porte peut nous paraître
paradoxal : « La violence est dans les plaques de nos rues / qui portent – des noms de tyrans. » La violence est dans le vol de la terre, de ses ressources pour faire de l’argent. Elle nomme précisément les luttes « Caterpillar Grenoble… la Trane climatiseurs… »