En attendant, nous vous proposons dans ce numéro des textes, nouvelles, poèmes et témoignages pour lutter contre les préjugés, et aussi pour votre réflexion sur le Pauvre ! Comme ce premier extrait de Jehan Rictus :
Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d’Eure et Loir alors qu’il n’a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice CLAVEL sous le nom de SINCLAIR avec son amie Silvia MONTFORT vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable que les allemands vont découvrir à leurs dépens. Des zones d’ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland FARJON à la tête de trois maquis importants (DREUX, CRUCEY, LA FERTE VIDAME), alors que celui-ci est considéré comme l’un des traitres les plus importants au sein de l’OCM région Nord qui comptera des centaines d’arrestations.
L’infiltration des maquis par les agents allemands, l’exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l’action d’un seul maquisard, l’organisation d’un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d’autres montrent que l’activité de la résistance en Eure et Loir fut importante.
A l’aube du 70ème anniversaire de la libération du département il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants.
Le livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri LEREAU maquisard de Plainville qui, revêtu de l’uniforme d’un SS qu’il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l’attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu’il ne parle pas un mot d’allemand.
De l’extérieur, la cité n’est pas très attrayante. Elle peut même transpirer l’hostilité, aidée en cela par de nombreux faits divers qui alimentent toutes sortes de fantasmes et de clichés. Pourtant, de l’intérieur, tout change et tout devient même parfois absolument commun à n’importe quel lieu, pour ne pas dire tout à fait ordinaire.
Alors que des familles entières projettent d’en partir pour trouver ailleurs un environnement plus paisible, d’autres au contraire y sont viscéralement attachés et n’imaginent pas un jour devoir en partir…
Pour certains encore, comme Solange et Louis, le médecin ou les Prêtres-Ouvriers des années soixante, Verneau sera le départ (et la fin) d’un militantisme sans faille.
Voilà ce que Jean-Bernard Olive, qui a grandi dans cette cité, vous fera découvrir à travers une histoire tirée de faits réels au cœur de la cité Verneau, comme si vous y étiez.
On croit à une guerre rapidement victorieuse. Après les désillusions de l’été 1914, Angers s’installe peu à peu dans la perspective d’une guerre longue. Le sentiment du devoir patriotique, l’espoir sans cesse renouvelé d’une victoire militaire, la certitude de défendre le droit et la liberté font accepter les sacrifices humains et matériels : la liste des victimes s’allonge, le pain et le charbon se font rares et leur prix augmente. Mais si l’on excepte la courte dépression de l’été 1917, née de la conjonction des mauvaises nouvelles du front (échec sanglant de l’offensive Nivelle) et des problèmes de ravitaillement, le moral angevin se maintient, soutenu par une administration omniprésente et habile.
Il fallut aussi, nécessaire solidarité en général bien admise, accueillir à Angers des milliers de réfugiés, internés et soldats ; à cette occasion, les Angevins ont souvent fait, étonnés ou agacés, la découverte de la différence. Finalement, Angers offre pendant le conflit l’image d’une société stable, bien intégrée dans l’ensemble national, où la République a soigné et renforcé son image.
Devant les yeux ahuris de Théo, le paysage se transforma lentement. D’abord enveloppé de brume, il se précisa peu à peu et de monstrueuses silhouettes apparurent au bord d’une lagune.
» Papy ! s’écria Théo terrorisé, en reculant de plusieurs mètres. Ce sont des dinosaures !
‒ Je sais, hurla papy Joseph, que cette effrayante vision ne semblait pas troubler. Cela n’a rien d’étonnant. Sais-tu que sur cette plage du Veillon, Gilbert Bessonnat a eu la chance de trouver des milliers de traces fossilisées de pattes de dinosaures sur les rochers ? Nous venons tout bonnement d’opérer un bond de plus de 200 millions d’années dans le passé. Théo, tout cela n’est peut-être que le fruit de ton imagination…
‒ C’est fantastique ! Si je pouvais voyager dans le temps, papy, rencontrer les hommes qui ont vécu en Vendée autrefois et revivre les grands événements de notre histoire…
‒ Tu voudrais remonter le temps ? Pourquoi pas ! »
De nombreuses illustrations, des cartes et des frises chronologiques vous aideront à situer ces événements dans le temps et dans l’espace.
Le lieu, Durtal, dont le lecteur peut reconnaître l’usage de certaines coutumes spécifiques à l’Anjou : le jeu des boules de fort, les bals sous » chaumières », les superstitions, le vin en chopines ou » fillettes »…
L’amour et la nostalgie pour ces années cinquante, avec le Loir et la campagne angevine qui en font un lieu à nul autre pareil…
L’auteur, René Pelletier, s’est servi de sa propre vie, de celle de ses parents à Durtal et de ses propres souvenirs pour écrire ce roman qui est aussi un peu son histoire.
Des musiciens sont venus d’horizons lointains, Navajos, Touaregs, d’autres comme le groupe Lo’Jo jouaient dans la région ; ils se sont produits, ils ont enseigné leur art aux enfants des écoles. De manifestation en manifestation, la ville s’est mise à briller, notamment avec son Festival du Film Nature et de l’ Environnement qui déplace des sommités mais dont l’entrée reste à prix très avantageux pour les habitants de la ville. Pendant dix-huit ans, soit trois mandats, ils ont tous vécu une aventure sociale et culturelle extraordinaire, parce que leur maire ne leur a jamais dit : » Que puis-je faire pour vous ? » mais » Que pouvons-nous faire ensemble ? » Rendu à la vie civile, Philippe Bodard raconte sa trajectoire d’élu. Elle aboutit à une pensée politique qui se propose de réformer le fonctionnement de notre société en l’axant autour du respect de l’Humain et de la Nature.