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La mémoire des choses
Au fil de pages, é travers quelques nouvelles, l’auteur évoque les objets familiers qui l’ont entouré toute sa vie.
Leur présence émouvante rayonne discrétement au céur de sa demeure champétre.
Ils nous rappellent, dit-il, ceux que nous avons aimés (parents, amis, animaux de compagnie) et qui ont enrichi ou agrémenté notre vie.
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Macocha et autres nouvelles
« Aucun destin n’est tracé ». Tel est l’acte de foi qui confère une unité de sens à ce recueil de trois nouvelles.
Jacques Macé y croit. D’autant plus lorsqu’il aide, par des stages d’art dramatique, de jeunes adultes en difficulté à quitter un rail et à s’engager sur un autre. Tout est affaire de rails. Des lignes divergentes mais qui, par chance, finissent par se croiser. Mais placer, sur le papier, des personnages imaginaires sur des rails imaginaires, c’est plus facile, non ? En tout cas plus ludique.Ludique, la transmutation d’une marâtre en sainte dans Macocha, avec son corollaire croustillant d’ironie : le chérubin transmuté en petite peste !
Ludique, dans Chant sémantique, la descente subite de l’art, de son langage universel et de ses joies, sur un pauvre grabataire d’hôpital et sa femme, que tout, jusqu’alors, condamnait à la médiocrité.
Ludique, enfin, dans L’accolade, la rencontre entre le clone de Martin Luther King et le clone de… Mais, si tout était dévoilé ici, serait-ce aussi ludique ?
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un Américain à Bourgueil
Installé depuis dix ans à Bourgueil, le poète Etienne Tritt publie ici sa première nouvelle. Cet exercice de style lui va bien. Il nous balade dans un univers de couleurs, de saveurs qui sont l’essence même de Bourgueil.
Etienne Tritt utilise le prétexte d’une histoire d’amour pour nous faire découvrir l’atmosphère de cette cité longtemps angevine. Il flotte dans l’air la lumière des vignes, la clarté des pierres de tuffeau, pour toile de fond à cette aventure de deux êtres qui se cherchent. Pour l’auteur l’amour est partout où nous savons l’entrapercevoir. A chacun l’envie de le reconnaître ou pas. -
Mathilde et les autres
Dans la première nouvelle, Rue du Pont-Saint-Père, située dans la Bretagne de 1910, c’est la foi qui porte chacun. Pour Augustine Adam, ce soir-là, dans la neige, cette rue si familière va se révéler un calvaire jusqu’à son propre seuil où elle va ériger sa destinée en héroïne de l’ombre.
La seconde nouvelle, qui donne son nom au recueil, se déroule en Touraine sur fond de Première Guerre mondiale. Mathilde, qui doit arracher chaque jour son travail et son pain, n’a sans doute pas la charité d’Augustine, mais son combat n’en est pas moins violent, et sa résistance farouchement résolue. Pour elle, mais surtout pour sa fille qui n’a plus qu’elle, son père paralysé, et « sa grand-mère pour de mine mais qu’elle aime pour de vrai ».
Enfin dans la dernière nouvelle, Les deux boutiques, une petite ville de Normandie tend des rets insolites sur une farce bourgeoise et bouffonne aux couleurs Belle époque.
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La Carte postale et autres nouvelles venues d’ailleurs
« Lorsque j’étais enfant, je croyais que certains arbres pouvaient se transformer en croque-mitaines ou que c’étaient des croque-mitaines déguisés en arbres, pour effrayer les enfants. Mais aussi les grands, hantés par les dires d’antan. Tels les épouvantails destinés aux oiseaux qui peuvent aussi bien, de loin, impressionner les humains. »
De Toulouse à Paris, de l’Anjou à New-York, l’auteur nous invite à voyager dans l’intimité de ses personnages, entre grandes rêveries et petits tracas du quotidien
Jacqueline Janin signe ici son troisième livre, en forme de lettre, faite de différentes histoires, vécues ou non, anciennes ou plus récentes, empreintes d’imaginaire comme de nostalgie ; de tendresse aussi.
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Tête d’âne n’a jamais pelé ! et autres histoires du Terroir
Après sept recueils de poésie, après neuf romans et récits, Raymond Poirrier nous raconte ici de croustillantes histoires, plus vraies que nature. Les personnages de Raymond Poirrier sont tantôt drôles, tantôt graves, mais toujours hauts en couleurs. Tête d’âne n’a jamais pelé ! et autres histoires du Terroir est un hommage rendu par l’auteur à ces ruralités dont il est issu.
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Angers, au fil de la Maine et du Temps
De manière romancée, Marc Lefrançois nous fait découvrir, à travers 26 tableaux, les temps forts qui ont marqué l’histoire de la cité angevine, depuis sa fondation jusqu’à la Libération de 1944.
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Buvez de La Fontaine sans modération
Jean de La Fontaine a écrit un peu plus de 300 fables. Plusieurs nous sont familières, certaines beaucoup moins et quelques-unes nous sont totalement étrangères. Paul Baringou a fait le pari d’en sélectionner 100 pour les actualiser ; c’est-à-dire les traduire, avec une grande liberté, pour les lecteurs du XXIe siècle, non seulement par l’écrit mais aussi par le dessin, en mixant le tout avec humour. Chaque fable sert de thème à l’auteur pour fustiger certains de ses contemporains, parfaits descendants des personnages du grand fabuliste.
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On ne jouit pas impunément des arts et des femmes
Passionnés de cinéma, de musique, de littérature ou de rhétorique, les personnages masculins de ces quatre nouvelles, où le réalisme jouxte constamment l’étrange et le fantastique, sont en outre très sensibles au charme et aux appas féminins.
Mais on ne jouit pas impunément des arts et des femmes. Car en art comme en amour le destin peut être cruel -
La Loire dans tous ses ébats, Une déambulation autour de la crue de Bréhémont en 1856
…Comme un coursier rapide et dévorant l’espace,
La Loire précipite à grand bruit dans les champs,
Ses flots remplis d’écume, et brise avec audace
Les plus puissants remparts, devant elle impuissants,
Le torrent a passé… Ces plaines sont stériles ;
Pas un étre vivant sur ces lugubres bords…Rouillé-Courbe,
Inondations d’Indre-et-Loire,
Tours, 1858 -
A bien liou de boui rebir !
La Douge ! Voilé bien vingt-cinq ans que je n’étais pas retournée dans ce petit paradis du Cantal.
Il faisait beau et je n’avais pas assez d’yeux pour tout voir, tout revoir, pas assez de mon nez pour reconnaître toutes les odeurs qui s’infiltrent parfois dans la tête des enfants, à leur insu, et viennent parfumer, longtemps après, les souvenirs chargés d’émotion. Je n’avais pas assez de mes oreilles pour entendre les sons si particuliers de la montagne lorsqu’ils résonnent sur ses flancs, et je savais déjà que je n’aurais pas assez de temps pour m’émerveiller devant tant de beautés, mais j’étais heureuse.
Et j’allais retrouver, dans cette petite vallée du Cantal, Anthonin, celui qui autrefois fut notre guide, notre hâte, notre ami ; mais qui aujourd’hui cachait un très lourd secret enfoui au fond de la vallée, juste au-dessous du Roc du Merle.Et c’est le vent de la montagne, qui fait le reste, il tourne les pages de ce roman pour laisser le lecteur découvrir le secret du fond de la vallée
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Les valises de Sable
Les nouvelles de Jean Billaud sont des petits romans inspirés de ses souvenirs du Maghreb, d’Israël et d’Ouzbékistan, sans véritable thème commun si ce n’est une même intention, celle de montrer un réel fragile, instable, capable à tout instant de basculer dans une situation imprévue.
C’est alors que l’histoire surgit, quand l’étrange vient bousculer le réel…