• Solstices

    Solstices traite d’un sujet grave – le tragique de la condition humaine, prise dans l’étau du temps et de la mort. Mais en lisse l’âpreté par la fluidité d’un verbe mélodieux, à la douceur caressante, et la vertu d’une délicatesse de ton fragile, précieuse, constamment digne.

    Sensible, contemplative, méditative, portée par une langue simple, mais d’une écriture très métaphorique, la poésie de Michel SANTUNE infuse aussi, discrètement, et tenacement de toute la puissance d’émerveillement d’un poète qui sait être visionnaire, la beauté des êtres et du monde, donnée comme par grâce. Le lecteur y trouvera un pain de vie, de compassion et d’adhésion ; il sera irrésistiblement emporté par un sentiment de sympathie et d’union fraternelle.

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  • L’animal vertige

    Stella Nodari écrit sous l’empire d’une réelle nécessité intérieure : dès qu’on entre dans sa poésie, on est emporté par la force d’une quête d’absolu absolument authentique. Elle assume magnifiquement sa féminité et, bien au-delà comme en-deçà de la division des sexes, l’animalité sublime de l’être désirant. Elle met en mots, sans tabous, sous le règne souverain de l’intensité, dans un régime d’érotisme qui se transcende en Amour Fou de la Vie, ce que l’on se cache généralement à soi-même. Aussi peut-elle écrire, sans hypocrite pudeur, et sans impudicité vulgaire :
    j’aime quand / je deviens marée haute et slip baissé…
    moi boire à toi […] boire à ta langue / comme à de
    l’eau de fou de feu / de l’eau de foutre au ras du puits.
    « Je suis la route libre et la chair », écrivait Joyce Mansour. Stella Nodari est aussi une « route libre ». Elle ose l’être. Hors des chemins tracés de routes prétendument libres, elle entre-tisse hardiment, inséparablement les voies inverses : sublimation vitale de la chair, incarnation de la transcendance vécue. On lui envie sa liberté, sa complétude… On est un peu honteux de ne pas avoir son audace. On la regarde avec respect.
    J.H.

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  • En haute solitude

    En Haute Solitude, né d’une grande et belle solitude dans les Alpes, est un recueil contemplatif, méditatif, riche en sensations personnelles et suggestives. Dans les pas du poète, dont l’art est un art de la pensée en images, on emprunte un chemin vert qui persille, on croise le caillou charnu, l’orchis vanillé, on s’élève vers les sidérations éblouies de l’enfance, pour qu’enfin les ailes palpitent et s’ébrouent de soleil anisé. La solitude dépouillée de l’ego qui s’éteint et s’efface, la quête ascensionnelle d’une altitude spirituelle hors du temps, sont ici célébrées sans grandiloquence, mais avec l’intensité d’un verbe dense, à la gravité en apesanteur. Le lyrisme, pudique et sobre, rythmé par un souffle lisse et retenu, a su épouser la recommandation de la voix intérieure : Sois au plus près des choses qui ne disent / rien… rien autre que le frémissant chuchotement, le murmure insinuant, mais silencieux à force d’être continu, des vérités premières.

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  • Images d’archives

    Le temps flottant, le chassé-croisé des souvenirs
    engravés, et des petits faits quotidiens du présent, qui
    se succèdent, insolites ou banals, et sans lendemain
    peut-être…
    Un vieux baby boomer vagabonde entre l’hier et
    l’aujourd’hui. Il suggère plus qu’il ne dit. Ici et là, sourd
    une mélancolie douce-amère, relevée de pointes d’humour
    noir…
    remontant la file gauche de l’autoroute / tu doubles
    un long poids-lourd / que tu vois diminuer / et lentement
    disparaître / dans le rétroviseur / et les profondeurs / de
    la distance ah s’il pouvait en être de même /avec ce vieux
    et lourd / poids sur ton cœur

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  • Crépuscules

    Ce livre est l’ouvrage d’un lettré.
    Claude CAILLEAU est de la race des vrais écrivains, ceux qui ne visent pas le succès, mais cherchent l’absolu.
    Qu’on y songe ! Quel projet suranné, et quel défi lancé à la face de l’immédiatisme contemporain ! Renouer, sous l’égide de Mallarmé, avec une prose poétique et subtile, attentive à sa chair, à sa sensualité de phrase musicale, et à sa chorégraphie picturale ! Tout est passionnant dans les choix de l’auteur : la typographie et la disposition visuelle, la ponctuation, le lexique, parfois archaïquement révérenciel (telle vaine), la syntaxe, annexée par le dire poétique.
    Une respiration, tantôt pressée, tantôt alentie, tantôt suspendue rythme l’unique phrase. Le long serpentin inexorable de la vie ainsi se déroule, se réenroule, et, sans concessions aux facilités vulgaires, nous émeut, nous effleure, en profondeur, car l’émotion, ici, a la touche délicate, et frémissante, de l’essentiel.
    Ce livre est l’oeuvre d’un Poète.

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  • Dernière minute

    X
    Je mets les pieds sur le port le vent à l’ouest […]
    La contemplation est l’art du pauvre
    Il vous regarde hommes de fortune
    Loin de vos immeubles en fer blanc
    Parfois le regard s’inverse
    Votre âme parmi les fanions le vent souffle
    Ce n’est pas supportable d’être derrière mes yeux
    On me regarde avec mon chapeau et mes lunettes […]
    Tirer les bleus sur le port le vent souffle
    Sa dernière cigarette sur le bitume

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  • Un roman pour Ophélie aux Editions du Petit Pavé
  • Joseph Karma aux Editions du Petit Pavé

    Joseph Karma

    Joseph Karma est un récit autobiographique en partie fictionnel. Le narrateur y conte les déboires, déconvenues, désillusions du personnage éponyme, un anti-héros, double de l’auteur Denis Hamel. Au fil d’une chronique de l’échec sans larmoiements ou apitoiement sur-soi-même, le lecteur est invité à suivre en observateur impliqué la dérive d’un fantôme de nulle part perdu dans le champ de bataille de l’existence.

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  • Quête du visage aux Editions du Petit Pavé

    Quête du visage

    Admirable phrase-Prologue – qui déroule lentement ses volutes d’attention méditative !
    Si la poésie est affleurement délicat de la vie intérieure dans les consciences captées par le monde objectal, avec cette Quête du visage, c’est la vraie poésie qu’offre Michel Santune.
    À l’appel silencieux des invisibles signes, un rêveur égaré / à la recherche de lui-même épanche, tout au long d’un monologue recueilli et tremblé, ses interrogations hésitantes, sa sérénité intranquille, sa nostalgie indécise. Tout est caresse, glissement, sensibilité brouillée des entre-deux et des mouvements doubles… Tout est frémissement, discrètes vibrations d’un lyrisme qui palpite dans l’intime.
    Et au rythme du balancement subtilement inavoué de l’alexandrin, ou en des pauses habitées des ondes mystérieuses du silence, ou encore en de fugaces élancements, le vers respire, le vers chante.
    Et c’est si rare !

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  • Les nouvelles lettres-poèmes de Marie aux Editions du Petit Pavé

    Les nouvelles lettres-poèmes de Marie

    Le verbe poétique ici est métaphorique. Et lumineusement transparent. Avec des mots de tous les jours, le poète transporte son lecteur dans l’ailleurs d’une harmonie supérieure et d’un idéal accessible, où il fait bon vivre et habiter

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  • Archipels de l'espoir aux Editions du Petit Pavé

    Archipels de l’espoir

    poème de la minutie, de la coprésence,
    onirique ou presque de tant de fleurs qui se joignent
    momentanément pour composer cette discrète
    majesté d’un ensemble pourpre-rose À la crête
    irrégulière de tant de branches compagnes
    et promesses de vie d’un bourgeonnement intense,
    regarde : sur le pommier du japon se balancent,

    dodelinant de la feuille, ces forment qui fêtent
    une ébauche d’harmonie sans faille Elles témoignent,

    jardinières du fouillis, des soins de la nuance
    avec un sens souverain de ce qui ordonnance,
    pondère la part d’incompréhensible Compagnes
    obligeantes, elles sont, pour nos âmes d’esthète :
    nourriture de beauté, minutie de poète                             (pommier du japon)

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  • Délaissement de la prose aux Editions du Petit Pavé

    Délaissement de la prose

    De ces miroirs brisés sont tombés les pétales ;
    Et les éclats ternis tels ongles de lunaires
    Lacèrent, ô yeux clos, vos aveugles paupières.
    La nuit, la nuit, leur verse une encre minérale.

    Le vaisseau de la flamme avoue la cire tendre
    Un beau lac ondoyant qu’un pur reflet dévoile,
    Et l’ultime miroir que lui tend son étoile
    Quand souffle, qui l’efface, une haleine de cendre.

    Sous ton regard, sévère au trop commun partage
    (Tel du noir de la nuit, et de l’or des phalènes),
    S’enlacent dans la douce ignorance des chaînes
    Le poids de la pensée, le liège du langage.

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