• Le festin de fumée aux Editions du Petit Pavé

    Le festin de fumée

    Poète de la réalité extérieure comme de la vérité intérieure, Denis Hamel ne fuit pas dans le fantasme et dans l’oubli, mais habite tout à la fois la lucidité critique et l’imaginaire mélancolique. Il sait transmuer en vision poétique un regard politique, il sait de l’expérience commune extraire un vécu inédit radicalement personnel ; il est comme nous tous, sans pouvoir parvenir à être comme tout le monde. Sans pose et sans grandiloquence, sans verser dans l’épanchement, son lyrisme échappe à l’étouffement, tout en en rapportant et préservant une sorte d’intensité contenue. L’écriture, très maîtrisée, laisse deviner à l’arrière-plan une vaste culture poétique et une réflexion acérée sur les dogmes et les impasses de la production contemporaine. Sa modernité, pourtant, est évidente.
    Denis Hamel écrit une poésie de survie, authentique et profondément humaine, d’une âpreté pleine de douceur, d’une force appuyée sur la fragilité. La lecture du Festin de fumée est une lecture bouleversante qui apaise et réconforte.      J. H.

    12,00 
    Ajouter au panier
  • Se défaire aux Editions du Petit Pavé

    Se défaire

    Se défaire, chronique d’une séparation inéluctable dédiée à la mère de l’auteur « dans son exil Alzheimer », est un vrai livre de poésie.
    Tout y est juste : l’observation des réalités concrètes (des lieux, du corps), la perception des signes les plus ténus d’un esprit étonné livré à la démence, l’affleurement des souvenirs communs, la vision, à travers le prisme du cœur, d’un passé familial quasi légendaire, tout y est juste, c’est-à-dire simple, pudique, sans emphase.
    Au-delà de la relation mère-fille, c’est quelque chose de la condition humaine, de l’universel humain, de l’expérience que fait chacun de nous du lien d’amour et de douleur entre deux êtres, que peint ici Elisabeth Launay-Dolet.
    La force y est douceur, intensité dans la mesure, infinie tendresse, absorption de soi dans l’autre. Se défaire est une petite merveille de sensibilité empathique.
    J. H.

    10,00 
    Ajouter au panier
  • dans la main de l'aube aux Editions du Petit Pavé

    dans la main de l’aube

    Dans la poésie de Nicolas Gille, l’apparent effacement de l’auteur (parfois bousculé d’ailleurs par les assauts d’un lyrisme douloureux) est le signe d’une âme élégante, qui a choisi la discrétion et la transparence, plutôt que le cri et l’exhibition. L’écriture, souveraine, allie l’audace du classicisme à la modernité des audaces. « S’élève alors comme un chant qui est souplesse et respiration d’une ligne sonore maintenue sur sa crête, un chant venu de la source, traversé par le souffle, un chant fruste, nu, qui s’apparente à un conciliabule que le monde, distraitement, opiniâtrement, entretient avec nous, chant que la nature tout entière nous glisse à l’oreille, entre deux silences, dans l’entre-deux du silence, dans la voix sans voix du vent. »
    (N. G., « Postlude à la paix des choses »)
    J.H.

    Nicolas Gille est l’auteur de un ciel simple,
    Prix Heredia 2012 de l’Académie Française

    12,00 
    Ajouter au panier
  • Miroir sans issue aux Editions du Petit Pavé

    Miroir sans issue

    Michel Passelergue est un poète grave, profond, sévère. Sa poésie est sombre, parce qu’elle ne fait pas la moindre concession au relâchement spirituel, au confort, et conformisme, émotionnel.
    Son regard, dans ce nouveau recueil, Miroir sans issue, est rivé sur la mort. Mais, dirait-on, pour mieux la fasciner. Pour fasciner la Mort, par des « poème[s] à folie haute » (I – 2). La profondeur contemplative de Michel Passelergue s’exprime en formules quasi magiques, en charmes d’envoûtement, dans des petits textes serrés, denses, dépouillés, d’une grande force et portée.
    Il s’agit non pas de nier l’angoisse, mais de l’inverser, en puissance de vie : « Vivons de notre absence » (II – 1), « A la succion du silence, opposer […] féeries entre les mots » (I – 3). L’œuvre traverse – et, de ce fait, transcende par son mouvement propre, dans la solitude assumée de l’être mortel – la nuit, la vie, « la mort en nous, qui respire » (I – 3). La perte, aussi tragique soit-elle, est alors le chemin de l’Ailleurs, d’un Ailleurs qui transgresse toute perte, et qui ne peut se perdre :
    « Sois nos yeux, transparence du passé dans
    tout ce qui s’éveille. Deviens nos mains,
    présence évanouie, pour toucher l’envers
    interdit du temps. » (VI – 3)
    La fonction du poète se présente comme toute simple, tout humaine, et nécessaire : « Devant des miroirs éteints […], il endurait l’opaque » (III – 3). On pense à la leçon morale de Reverdy, que Michel Passelergue semble avoir faite sienne : « La valeur d’une œuvre est en raison du contact poignant du poète avec sa destinée. » (Le Gant de crin).
    J. H.

    10,00 
    Ajouter au panier
  • D'infiniment de pluie et d'aube aux Editions du Petit Pavé

    D’infiniment de pluie et d’aube

    Mais la nostalgie paradoxalement est porteuse d’espérance. Elle fleurit sur le chemin de la quête, quête de pureté, quête d’absolu. Seule une âme d’enfant peut marcher dans cette voie. Il faut en avoir conservé toute la fragilité, qui est la force de l’idéalisme, le socle de toute aspiration à la spiritualité. Une forme de la grâce.
    Le recueil n’ignore rien du combat qu’est la vie. Il semble dédié  » À celui qui choit puis se relève, habité d’incubations majeures ; à celui qui s’égare puis se retrouve, mûr désormais pour le chemin essentiel. »
    La langue poétique sert ce dessein. Les images chatoient, comme l’horizon vers lequel avancer. Mêlant les domaines, reliant souverainement les disparates, elles relèvent d’une cohérence profonde, qui se moque de la pauvre logique de surface, elles renvoient toutes ensemble au foyer vivant d’une sensibilité originale, elles désignent un point central, celui de la qualité d’âme, à atteindre, et où communier. Dans cette fraternité, tremble une douceur de bonheur.
    J. H.

    12,00 
    Ajouter au panier
  • A fleur d'équilibre aux Editions du Petit Pavé

    A fleur d’équilibre

    A jamais attachés à nos maux, c’est grâce à notre plus grande « intelligence » avec le paysage, la liberté des éléments, de l’eau, du vent, de l’arbre et du rocher, de leur langage que notre instant découvre sa seule durée. Il est, tout à la fois, conquête et défaite, floraison et « fanaison », passage et, néanmoins, « stase ». Equilibre en un mot.

    12,00 
    Ajouter au panier
  • Pages et seuils de la nuit sentinelle aux Editions du Petit Pavé

    Pages et seuils de la nuit sentinelle

    S’il est vrai que seuls nous retiennent les livres qui nous résistent, voici un livre, Pages et seuils de la Nuit sentinelle, qui ne manquera pas de capter et de retenir le lecteur le plus exigeant.
    Mezza voce, un dire allusif, et caressant l’énigme par ses métaphores, un dire jamais dispendieux, toujours élégant, tente la manifestation de l’intime à travers la confidence la plus authentique et la moins exhibée qui soit.
    Le risque pris à l’égard du sens immédiat n’est que bénéfice au regard de la poésie. La langue seconde du mage ou du voyant – cher au rimbaldien Eric Simon – fait entendre l’inouï, donne à voir l’imperçu. Mais rien n’est dévoilé, tout est patiemment infusé. On ne pénètre pas dans, on est pénétré, d’emblée et peu à peu, par un univers secret. Une dramaturgie de l’implicite s’empare, d’emblée, et peu à peu, et avec une force croissante, de l’âme du trop tranquille lecteur, et la convoque aux sollicitations inquiètes d’une mythologie dont s’animent, depuis les profondeurs, les effets miroitants.
    A la surface polie, un objet de langage, radicalement neuf, et très extraordinairement poétique.
    J. H.

    8,00 
    Ajouter au panier
  • Vision du visage aux Editions du Petit Pavé

    Vision du visage

    Dans ce diptyque poétique, composé de Roses Prophétesses et de Vision du Visage, le chemin de la quête, avec ses oiseaux et ses roses, semble annoncer un bonheur à venir. Et ce sera finalement le visage éternel de la défunte qui sera trouvé par-delà la mort.

    Elisabeth Launay-Dolet a reconnu dans les oeuvres d’une artiste, peintre et scénographe, cette même quête du visage. Par une étrange coïncidence, Nathalie Rothkoff avait fait le portrait de sa grand-mère, polonaise elle aussi et disparue dans la Shoah. C’est une dizaine d’encres que lui a inspirées ce recueil, dont quelques-unes sont reproduites dans l’ouvrage.

    « J’entends chanter des résonances d’Apollinaire, de Saint-John Perse, même de Baudelaire, dans les beaux poèmes des Roses Prophétesses (émouvante offrande à vos génitrices ballottées par un rude destin) et de Vision du Visage, qui me font aussi penser, dans le domaine philosophique, au sens du visage chez Lévinas et dans la pensée juive… »

    Claude Hagège

    8,00 
    Ajouter au panier
  • Nouvelles lunes

    Nouvelles lunes, précédé de Chaosmoses

    Onirisme, envoûtement, érotisme…

    Catherine Andrieu appartient à la race nervalienne des poètes grâce auxquels « le songe s’épanche dans la vie réelle » – irrépressiblement, par coulées, par à-coups.

    Sa poésie nous introduit, avec une violence qui lui est propre tout en touchant l’universel de l’inconscient collectif, dans un monde de fantasmagories, où l’être se fait insaisissable, l’identité multiple, et indécise. Dans ce théâtre où l’esprit devient jeu de miroirs, la récurrence est le grand ordonnateur, une récurrence qui n’est pas répétition du même, mais modification de perspective. Le principe de réalité vole en éclats, comme un obstacle méprisable. Avec une générosité sauvage, l’auteur tend à son lecteur un pacte d’irréalité et de vérité.
    J. H.

    12,00 
    Ajouter au panier
  • Pierres d'attente aux Editions du Petit Pavé
  • Rais de soleil dans l'hiver aux Editions du Petit Pavé

    Rais de soleil dans l’hiver

    Beaucoup d’humanité chez cet enfant des hommes, malade des hommes les nouveaux barbares  : poète-témoin, lucide dans un monde dominé par le Mal, mais aussi et surtout donateur d’amour, « le cœur ouvert comme une auberge de Cadou », offrant à son lecteur une provision de douceur et de tendresse. Le dialogue avec les frères en poésie (poètes, chanteurs-compositeurs, interprètes, artistes…) rappelle que Jean-Noël Guéno est un acteur important de la vie culturelle du Grand Ouest, et souligne cette vérité essentielle : « seule demeure / la lumière du regard / échangé dans la nuit d’encre ».

    10,00 
    Ajouter au panier
  • Dans le bois des absents aux Editions du Petit Pavé

    Dans le bois des absents

    Cueille tes fondations ténébreuses, Soleil !
    descends en toi selon l’aumône de tes lampes
    et allonge tes rites aux couleurs du temps,
    époux des flammes lasses,
    et des heures éteintes,
    pour savourer
    ton immobile joie !

    ***

    Artificieux miroirs !
    Et pourquoi pas les ailes, l’espoir et la Joie ?
    L’éventail du destin t’a frappé au visage,
    et les mains au moment du départ s’amenuisent !
    Des leçons de gémissement,
    qu’as-tu donc retenu, « toi qui sais gémir ?»

    Jean HOURLIER, loin de prôner un retour (illusoire) au passé ou de céder é un modernisme de convention, ne tend é rien d’autre que de donner au verbe poétique toute sa force. Dans les poèmes qui composent Dans le bois des absents, le pouvoir des images est indissociable de l’intrication des contraires et du jeu incessant des forces antagoniques. Lumière et ombre, présence et absence, nuit et jour, angoisse et « alliance de sang et de joie », vie et mort.
    La volonté affirmée par l’auteur de tailler son poème é même l’obscur, d’aiguiser le verbe afin de privilégier une parole anguleuse et tranchante, a pour effet inattendu de faire jaillir parfois au plus sombre du texte la vibration secrète d’un matin, la pulsation d’un temps devenu habitable.

    Extrait de la Préface de Michel PASSELERGUE

    12,00 
    Ajouter au panier