Il y a peu de limite aux motifs avancés par une société humaine (et sa police) pour utiliser l’état d’urgence en état de siège permanent, celui-ci étant le meilleur moyen de dicter à l’individu ses actes, ses idées, ses sentiments les plus intimes, et tout cela dans un climat de peur.
Sans compter les dommages collatéraux, résumons quelques-uns de ces délits poétiques que vous trouverez dans ce nouveau numéro de Délits d’encre : il y a bien sûr le délit d’erreur, André Chénier exécuté pour un autre, le délit religieux comme pour Marot qui n’a pas eu le droit de se faire huguenot, ou encore le délit de refus que l’on peut illustrer par le poète résistant Robert Desnos, ou bien encore le délit imbécile avec Apollinaire arrêté parce que la Joconde avait disparu, etc.
Ce nouveau numéro, le 12e, n’est bien sûr pas un pamphlet sur l’actualité bien trop complexe pour ces quelques pages, mais l’occasion de rendre hommage à ceux qui ont souffert des délits de l’Etat. Hommage suivi de deux textes eux aussi d’actualité, La dèche et La banane, puis d’une archive inédite de Roger Martin du Gard sur une grande figure intellectuelle du XIXe siècle oubliée, Hippolyte Taine.
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