Description
« Je ne vois plus que boue, cendre, dérive de la source. Où est le chant, où est l’enfance, où est le rivage ?
Je ne vois plus le reflet de l’eau au fond des miroirs ; je n’entends plus la corne de fraîcheur au tremblé des rêveries.
Tout se tait, s’éloigne et s’efface.
Seul, le rougeoiement du ciel, au matin, est rouge d’une attente qui embrase l’horizon. »
La pluie. L’aube. La mélancolie – l’espoir. C’est cette tension qu’habite D’infiniment de pluie et d’aube.
François Folscheid ne détourne pas son regard des « vérités sombres » : car ce sont « des vérités », quand « presque tout le reste est mensonge » (Paul éluard, L’évidence poétique). Perte, souffrance, attente…, thèmes du lyrisme mélancolique, chantent ici d’une voix discrète et sans emphase, qui préserve l’intime, la communication de cœur à cœur, presque le silence. « Et l’ombre en devenait amie. » (Patrice de La Tour du Pin, Une Somme de poésie, I).