Description
« Machinalement il regarda sa montre. Dans le gras de son poignet gauche enchâssée. Par automatisme. Par habitude. Celle-ci indiquait huit heures. Il avait le choix, pour aller travailler, entre prendre le métro pendant deux stations ou bien marcher. L’autobus en semaine étant exclu au sein d’une circulation anarchique. Aujourd’hui il privilégiera la marche à pied. Quelque chose lui disait que le métro n’était pas sûr. Il pressentait des arrêts. Des retards. Même infime, tout retard lui était insupportable et provoquait une réaction épidermique. Proche de l’hystérie. L’espace d’une seconde il imagina qu’il pût être en retard. Pris en otage par un arrêt inopiné du métro. Le voilà en proie à des tremblements sudatoires d’une violence extrême. »