Description
Ce témoignage n’est pas un essai sur les méthodes Freinet.
On sait à quel point le simple nom de Freinet déchaîne les passions.
Mais, ce récit n’a d’autre ambition que de témoigner du fait que l’après-guerre a fait éclore des pédagogues éclairés et courageux.
Je fais allusion plusieurs fois au caractère difficile de mon père, aggravé par ses difficultés de pionnier. Je n’ai pas voulu faire mon père, ce héros, par une sorte de pudeur. J’aurais pu souligner le fait que certains pédagogues Freinet ont su utiliser la méthode pour faire une carrière tranquille et assez flatteuse dans l’éducation Nationale. Mon père était trop exigeant, ennemi des concessions, osons le mot : trop pur, pour suivre cette voie.
D’aucuns penseront que je critique trop ces méthodes révolutionnaires. Pourtant, les petits bonheurs de la classe de Cherré, en Maine-et-Loire, que je raconte ici, me paraissent largement l’emporter sur les insuffisances et faiblesses de ce qui était encore, en 1950, expérimental.
L’Auteur
Lettre à l’éditeur