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La Sarthe en mots croisés
Retrouvez textes, contes, informations, sur les curiosités et le patrimoine de la Sarthe
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La fenêtre côté jardin
Au matin, une fenêtre s’ouvre sur un jardin. Des oiseaux le visitent au long de la journée, merle, moineaux, oiseau boute-feu, coucou, rouge-gorge, tourterelles. Le soir tombe. Voilà tout ; et là est l’essentiel.
Si la « vérité poétique » est dans l’adéquation rei et spiritus, c’est bien cette vérité qui est atteinte, ici, dans le livre de Bernard Bourel, écrit, et médité, à La fenêtre côté jardin. Le réel est saisi par l’observation créatrice, et s’installe dans le temps de la contemplation poétique au rythme d’une coulée sans hâte (« la coulée / De vivre »), d’une tension continue et tranquille, fluide jusque dans ses pauses. Une présence sans ostentation, presque immobile (« C’est seulement pour être de compagnie / Que je me retiens de bouger »), presque transparente (quoique le regard soit plus d’une fois empreint d’humour), se tient dans l’attente : non dans l’attente de l’événement, mais dans l’attente de l’attente, dans l’accueil, dans la paix de l’attente. Très exceptionnellement, il arrive que l’angoisse humaine affleure, révélant tout un arrière-plan de quiétude tumultueuse.
Cette poésie, économe de ses mots et de ses effets, qui traverse délicatement dans les deux sens La fenêtre coté jardin, est intense en raison même de sa retenue.J. Hourlier
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La vengeance du corbeau
La vengeance du corbeau est en quelque sorte la suite inattendue du Corbeau et du renard du grand fabuliste, Jean de La Fontaine.
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Le marcheur mutique
La marche comme fil conducteur.
Depuis les chemins creux de l’enfance désormais disparus jusqu’aux pistes ancestrales à travers le désert, entre Aïr et Ténéré au Niger.
L’essentiel est de cheminer, avec des poèmes pour viatique.
Et la poésie nous achemine peu à peu « là où les peuples s’abolissent aux poudres mortes de la terre » comme l’a si bien écrit Saint-John Perse (Anabase, VII), dans le plus grand silence, territoire de la contemplation ultime.
P.C.Préface de Eric Simon
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D’une ombre à la lumière
À partir de là, il mène un combat contre sa part d’ombre. évoquant des personnes qui le fascinent, des amis de passage, il invite le lecteur à le suivre sur un chemin éclairé par la conscience et l’amour de chacun, afin de bâtir ensemble un temple harmonieux de sagesse, de force et de beauté.
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Ineffables années – Souvenirs d’un gosse de la campagne – années 40
Son enfance campagnarde a rendu Raymond Poirrier curieux de tout… Il écrit, il photographie, il écoute et raconte…
Son regard malicieux et vif, son rire communicatif, son sourire bienveillant font merveille.
Madame Odile HERVE-BAZIN -
Délits d’encre n°13
Gérard Cherbonnier, l’un des animateurs des éditions du Petit Pavé est un des fondateurs de l’association internationale des éditeurs indépendants » l’Autre LIVRE » née en 2002 et qui comprend aujourd’hui plus de 200 éditeurs adhérents. Il en a été pendant de nombreuses années le trésorier puis le président jusqu’en mars 2016.
Cette fin de mandat a été l’occasion d’archiver, parfois même pilonner, les documents de travail comprenant interventions, articles, revendications, etc.
Même si cela ne peut être considéré comme un testament n’ayant pas d’héritage possible philosophique, idéologique en matière de défense de l’édition indépendante, celle-ci étant très liée à l’environnement politique, culturel, sociétal de son époque, la publication des documents et interventions présentés ici (tous issus de » l’Autre LIVRE » et non pas seulement de Gérard Cherbonnier) est un témoignage intéressant des combats menés et encore à mener.Il est écrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : » La libre communication des pensées et des opinions est l’un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement… »
Il est écrit également à l’Article 1 : » Tous les êtres naissent libres et égaux en dignité et en droits ».
Il est écrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme version 1948, que » la loi est la même pour tous, elle doit être appliquée de la même manière pour tous ».Mais alors, pourquoi les livres édités ne naissent-ils pas libres et égaux en droit ? Pourquoi n’ont-ils pas tous droit à la même médiatisation, à la même diffusion ?
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La Confrérie des Cinq
Retrouvez Anita, Mikael, Francis, Fred et son fidèle Charlemagne, dans de nouvelles palpitantes aventures qui vous entraîneront des brumes de la Bretagne à la chaleur tropicale de l’Afrique.
Toute ressemblance avec une collection littéraire célèbre mettant en scène cinq attachants héros – dont un chien – est bien sûr à entendre comme un sincère hommage à cette magnifique série, et comme une dette d’enfance qu’il m’importait de solder. (S.B.)
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Le festin de fumée
Poète de la réalité extérieure comme de la vérité intérieure, Denis Hamel ne fuit pas dans le fantasme et dans l’oubli, mais habite tout à la fois la lucidité critique et l’imaginaire mélancolique. Il sait transmuer en vision poétique un regard politique, il sait de l’expérience commune extraire un vécu inédit radicalement personnel ; il est comme nous tous, sans pouvoir parvenir à être comme tout le monde. Sans pose et sans grandiloquence, sans verser dans l’épanchement, son lyrisme échappe à l’étouffement, tout en en rapportant et préservant une sorte d’intensité contenue. L’écriture, très maîtrisée, laisse deviner à l’arrière-plan une vaste culture poétique et une réflexion acérée sur les dogmes et les impasses de la production contemporaine. Sa modernité, pourtant, est évidente.
Denis Hamel écrit une poésie de survie, authentique et profondément humaine, d’une âpreté pleine de douceur, d’une force appuyée sur la fragilité. La lecture du Festin de fumée est une lecture bouleversante qui apaise et réconforte. J. H.