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Camille et le mystère des poilus de la carrière de Voutré
Voutré, novembre 1965. Un simple surnom jeté dans la cour d’école, à la figure d’une jeune élève, Camille, fille d’un carrier de la Kabylie, a suffi pour faire remonter du passé une succession d’événements. Dans les mois qui suivent, le poids des secrets de famille, le strict respect des promesses engagées auront des conséquences imprévisibles, bouleversant du même coup la vie paisible du village.
1858. La carrière de la Kabylie ouvre pour répondre à la forte demande en pierre de la capitale, confrontée, sous le règne de
Napoléon III, à la construction des boulevards imaginés par le baron Haussmann.
1917. Le 26 novembre, 150 poilus condamnés aux travaux publics débarquent un matin du train de Paris, pour effectuer leur peine à la carrière de Kabylie. -
Délits d’encre n°10
Retrouvez nos trois rubriques :
Gribouille – Florilège de textes et poèmes de Raymond Radiguet
Gavroche – Revue Blanche et Revue Française, nostalgie de la « Pensée critique »
Grognard – Victor Hugo par John Cowper Powys, présenté par Goulven Le Brech
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Miroir sans issue
Michel Passelergue est un poète grave, profond, sévère. Sa poésie est sombre, parce qu’elle ne fait pas la moindre concession au relâchement spirituel, au confort, et conformisme, émotionnel.
Son regard, dans ce nouveau recueil, Miroir sans issue, est rivé sur la mort. Mais, dirait-on, pour mieux la fasciner. Pour fasciner la Mort, par des « poème[s] à folie haute » (I – 2). La profondeur contemplative de Michel Passelergue s’exprime en formules quasi magiques, en charmes d’envoûtement, dans des petits textes serrés, denses, dépouillés, d’une grande force et portée.
Il s’agit non pas de nier l’angoisse, mais de l’inverser, en puissance de vie : « Vivons de notre absence » (II – 1), « A la succion du silence, opposer […] féeries entre les mots » (I – 3). L’œuvre traverse – et, de ce fait, transcende par son mouvement propre, dans la solitude assumée de l’être mortel – la nuit, la vie, « la mort en nous, qui respire » (I – 3). La perte, aussi tragique soit-elle, est alors le chemin de l’Ailleurs, d’un Ailleurs qui transgresse toute perte, et qui ne peut se perdre :
« Sois nos yeux, transparence du passé dans
tout ce qui s’éveille. Deviens nos mains,
présence évanouie, pour toucher l’envers
interdit du temps. » (VI – 3)
La fonction du poète se présente comme toute simple, tout humaine, et nécessaire : « Devant des miroirs éteints […], il endurait l’opaque » (III – 3). On pense à la leçon morale de Reverdy, que Michel Passelergue semble avoir faite sienne : « La valeur d’une œuvre est en raison du contact poignant du poète avec sa destinée. » (Le Gant de crin).
J. H. -
C’est Touraine
Avec un sens subtil et gourmand de l’observation des Tourangeaux au travail, mais aussi de leurs histoires pittoresques autour de la nature, rien ne lui échappe des
chemins, des ruisseaux, des demeures, des arbres, des
forêts, des fleurs, des champs, des caves, des vignes ou des coteaux. Dans cet environnement doucereux, tout la conduit à égrener ses souvenirs et à se laisser aller à quelques questionnements personnels.
Livrées avec des mots justes, ses histoires de terroir s’ouvrent à l’imagination du lecteur.
Souvent rêveuse, elle s’interroge et laisse quelquefois paraître quelque tourment mais la poésie l’aide à surmonter l’âpreté de la vie.
Toujours attentive à ce qui plaît au cœur et bouge l’âme, Colette la Tourangelle, transmet depuis son hameau chéri de la Roche, et avec une allégresse toute communicative, son amour de la Touraine. -
Bourbonnais se déchaîne
Un meurtre presque… on serait tenté de dire : banal. Le cadavre dénudé d’une jeune fille est retrouvé dans un sous-bois près du plan d’eau de la Chapelle d’Angillon. Sa voiture, ses papiers ont disparu. On repère bientôt des mouvements sur sa carte bancaire à Vichy, Saint-Pourçain-sur-Sioule. Le véhicule de la jeune fille a brûlé, place de la gare à Varennes-sur-Allier. Puis la vidéo d’un suspect apparaît à un distributeur bancaire de Lapalisse. Les nouvelles technologies ont parlé : presque trop simple.
Le commissaire divisionnaire Bourbonnais, alors en vacances en Berry, s’immisce dans l’enquête. Agissant officieusement, un peu comme un détective, il vient seconder son ancienne stagiaire, Sylvie Martin, devenue adjudant de gendarmerie à La Chapelle d’Angillon. Il furète à Bourges, Issoudun, Ivoy-le-Pré, Neuvy, pénètre en Sologne, sonde, décèle dans les vies privées des parfums de scandale. Revenu dans son commissariat de Vichy, il suit de près plusieurs enquêtes qui l’amènent au Grand Casino ou à Saint-Germain-des-Fossés.
Comment résoudre l’énigme du meurtre ? Par la rigoureuse investigation scientifique ou la bonne vieille méthode traditionnelle, humaine, psychologique, envahissante ? -
Martin vivra
Dimanche 2 août 1914 : premier jour de la mobilisation générale.
Jean assiste – sans en comprendre bien toute la portée – au départ de son père pour la guerre. Il se confie à Martin, son ours en peluche…
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D’infiniment de pluie et d’aube
Mais la nostalgie paradoxalement est porteuse d’espérance. Elle fleurit sur le chemin de la quête, quête de pureté, quête d’absolu. Seule une âme d’enfant peut marcher dans cette voie. Il faut en avoir conservé toute la fragilité, qui est la force de l’idéalisme, le socle de toute aspiration à la spiritualité. Une forme de la grâce.
Le recueil n’ignore rien du combat qu’est la vie. Il semble dédié » À celui qui choit puis se relève, habité d’incubations majeures ; à celui qui s’égare puis se retrouve, mûr désormais pour le chemin essentiel. »
La langue poétique sert ce dessein. Les images chatoient, comme l’horizon vers lequel avancer. Mêlant les domaines, reliant souverainement les disparates, elles relèvent d’une cohérence profonde, qui se moque de la pauvre logique de surface, elles renvoient toutes ensemble au foyer vivant d’une sensibilité originale, elles désignent un point central, celui de la qualité d’âme, à atteindre, et où communier. Dans cette fraternité, tremble une douceur de bonheur.
J. H. -
Vagabondages amoureux
Vingt-deux écrivains de la Société des Auteurs du Poitou-Charentes vous invitent à un voyage amoureux sur le fil de leurs plumes parfois légères, ironiques, nostalgiques, sentimentales, humoristiques, mais toujours parées pour vous
séduire :Marie-Noëlle Bonnet-Moureaux – Laurent Cornut – Jean-Pierre Costagliola – Jean Daniau – Chantal Dislaire – Kerin Dupeyrat – Nicolas Giroudeau – Philippe Godet – Angèle
Koster – Josiane Lalhou – Patrice Métayer – Jean-Michel Minot – Adeline Pavageau – Alain Persuy – Gérard Simmat – Mireille Thomas – Mathieu Touzot – Françoise Valin – Brigitte Vépierre – Pierre Vignaud – Maguy Villechange – Hélène
Valentin -
68 Histoires de pavé, pour un anniversaire
Le lien entre la dénomination des éditions du Petit Pavé et les Pavés n’est pas fortuit : la vocation des pavés « petits ou grands » est de tracer des routes pour faire se rencontrer les Hommes, mais les circonstances peuvent parfois les amener à dresser des barricades, ce qu’aiment expliquer les éditeurs du Petit Pavé.
Avec ces récits réunis par Michel Moinier, plongez dans notre histoire commune symbolisée par les pavés, en retrouvant les chansons d’autrefois, les pavés du vieux Paname, sans oublier les événements de 68 et les éditions du Petit Pavé qui modestement essaient de paver des chemins hors des sentiers battus.
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Délits d’encre n°9
En attendant, nous vous proposons dans ce numéro des textes, nouvelles, poèmes et témoignages pour lutter contre les préjugés, et aussi pour votre réflexion sur le Pauvre ! Comme ce premier extrait de Jehan Rictus :
Merd’ ! V’là l’Hiver et ses dur’tés,
V’là l’moment de n’pus s’mettre à poils :
V’là qu’ceuss’ qui tienn’nt la queue d’la poêle
Dans l’Midi vont s’carapater !