• dans la main de l'aube aux Editions du Petit Pavé

    dans la main de l’aube

    Dans la poésie de Nicolas Gille, l’apparent effacement de l’auteur (parfois bousculé d’ailleurs par les assauts d’un lyrisme douloureux) est le signe d’une âme élégante, qui a choisi la discrétion et la transparence, plutôt que le cri et l’exhibition. L’écriture, souveraine, allie l’audace du classicisme à la modernité des audaces. « S’élève alors comme un chant qui est souplesse et respiration d’une ligne sonore maintenue sur sa crête, un chant venu de la source, traversé par le souffle, un chant fruste, nu, qui s’apparente à un conciliabule que le monde, distraitement, opiniâtrement, entretient avec nous, chant que la nature tout entière nous glisse à l’oreille, entre deux silences, dans l’entre-deux du silence, dans la voix sans voix du vent. »
    (N. G., « Postlude à la paix des choses »)
    J.H.

    Nicolas Gille est l’auteur de un ciel simple,
    Prix Heredia 2012 de l’Académie Française

    12,00 
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  • Miroir sans issue aux Editions du Petit Pavé

    Miroir sans issue

    Michel Passelergue est un poète grave, profond, sévère. Sa poésie est sombre, parce qu’elle ne fait pas la moindre concession au relâchement spirituel, au confort, et conformisme, émotionnel.
    Son regard, dans ce nouveau recueil, Miroir sans issue, est rivé sur la mort. Mais, dirait-on, pour mieux la fasciner. Pour fasciner la Mort, par des « poème[s] à folie haute » (I – 2). La profondeur contemplative de Michel Passelergue s’exprime en formules quasi magiques, en charmes d’envoûtement, dans des petits textes serrés, denses, dépouillés, d’une grande force et portée.
    Il s’agit non pas de nier l’angoisse, mais de l’inverser, en puissance de vie : « Vivons de notre absence » (II – 1), « A la succion du silence, opposer […] féeries entre les mots » (I – 3). L’œuvre traverse – et, de ce fait, transcende par son mouvement propre, dans la solitude assumée de l’être mortel – la nuit, la vie, « la mort en nous, qui respire » (I – 3). La perte, aussi tragique soit-elle, est alors le chemin de l’Ailleurs, d’un Ailleurs qui transgresse toute perte, et qui ne peut se perdre :
    « Sois nos yeux, transparence du passé dans
    tout ce qui s’éveille. Deviens nos mains,
    présence évanouie, pour toucher l’envers
    interdit du temps. » (VI – 3)
    La fonction du poète se présente comme toute simple, tout humaine, et nécessaire : « Devant des miroirs éteints […], il endurait l’opaque » (III – 3). On pense à la leçon morale de Reverdy, que Michel Passelergue semble avoir faite sienne : « La valeur d’une œuvre est en raison du contact poignant du poète avec sa destinée. » (Le Gant de crin).
    J. H.

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  • D'infiniment de pluie et d'aube aux Editions du Petit Pavé

    D’infiniment de pluie et d’aube

    Mais la nostalgie paradoxalement est porteuse d’espérance. Elle fleurit sur le chemin de la quête, quête de pureté, quête d’absolu. Seule une âme d’enfant peut marcher dans cette voie. Il faut en avoir conservé toute la fragilité, qui est la force de l’idéalisme, le socle de toute aspiration à la spiritualité. Une forme de la grâce.
    Le recueil n’ignore rien du combat qu’est la vie. Il semble dédié  » À celui qui choit puis se relève, habité d’incubations majeures ; à celui qui s’égare puis se retrouve, mûr désormais pour le chemin essentiel. »
    La langue poétique sert ce dessein. Les images chatoient, comme l’horizon vers lequel avancer. Mêlant les domaines, reliant souverainement les disparates, elles relèvent d’une cohérence profonde, qui se moque de la pauvre logique de surface, elles renvoient toutes ensemble au foyer vivant d’une sensibilité originale, elles désignent un point central, celui de la qualité d’âme, à atteindre, et où communier. Dans cette fraternité, tremble une douceur de bonheur.
    J. H.

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  • A fleur d'équilibre aux Editions du Petit Pavé

    A fleur d’équilibre

    A jamais attachés à nos maux, c’est grâce à notre plus grande « intelligence » avec le paysage, la liberté des éléments, de l’eau, du vent, de l’arbre et du rocher, de leur langage que notre instant découvre sa seule durée. Il est, tout à la fois, conquête et défaite, floraison et « fanaison », passage et, néanmoins, « stase ». Equilibre en un mot.

    12,00 
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  • Pages et seuils de la nuit sentinelle aux Editions du Petit Pavé

    Pages et seuils de la nuit sentinelle

    S’il est vrai que seuls nous retiennent les livres qui nous résistent, voici un livre, Pages et seuils de la Nuit sentinelle, qui ne manquera pas de capter et de retenir le lecteur le plus exigeant.
    Mezza voce, un dire allusif, et caressant l’énigme par ses métaphores, un dire jamais dispendieux, toujours élégant, tente la manifestation de l’intime à travers la confidence la plus authentique et la moins exhibée qui soit.
    Le risque pris à l’égard du sens immédiat n’est que bénéfice au regard de la poésie. La langue seconde du mage ou du voyant – cher au rimbaldien Eric Simon – fait entendre l’inouï, donne à voir l’imperçu. Mais rien n’est dévoilé, tout est patiemment infusé. On ne pénètre pas dans, on est pénétré, d’emblée et peu à peu, par un univers secret. Une dramaturgie de l’implicite s’empare, d’emblée, et peu à peu, et avec une force croissante, de l’âme du trop tranquille lecteur, et la convoque aux sollicitations inquiètes d’une mythologie dont s’animent, depuis les profondeurs, les effets miroitants.
    A la surface polie, un objet de langage, radicalement neuf, et très extraordinairement poétique.
    J. H.

    8,00 
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  • Vision du visage aux Editions du Petit Pavé

    Vision du visage

    Dans ce diptyque poétique, composé de Roses Prophétesses et de Vision du Visage, le chemin de la quête, avec ses oiseaux et ses roses, semble annoncer un bonheur à venir. Et ce sera finalement le visage éternel de la défunte qui sera trouvé par-delà la mort.

    Elisabeth Launay-Dolet a reconnu dans les oeuvres d’une artiste, peintre et scénographe, cette même quête du visage. Par une étrange coïncidence, Nathalie Rothkoff avait fait le portrait de sa grand-mère, polonaise elle aussi et disparue dans la Shoah. C’est une dizaine d’encres que lui a inspirées ce recueil, dont quelques-unes sont reproduites dans l’ouvrage.

    « J’entends chanter des résonances d’Apollinaire, de Saint-John Perse, même de Baudelaire, dans les beaux poèmes des Roses Prophétesses (émouvante offrande à vos génitrices ballottées par un rude destin) et de Vision du Visage, qui me font aussi penser, dans le domaine philosophique, au sens du visage chez Lévinas et dans la pensée juive… »

    Claude Hagège

    8,00 
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  • Nouvelles lunes

    Nouvelles lunes, précédé de Chaosmoses

    Onirisme, envoûtement, érotisme…

    Catherine Andrieu appartient à la race nervalienne des poètes grâce auxquels « le songe s’épanche dans la vie réelle » – irrépressiblement, par coulées, par à-coups.

    Sa poésie nous introduit, avec une violence qui lui est propre tout en touchant l’universel de l’inconscient collectif, dans un monde de fantasmagories, où l’être se fait insaisissable, l’identité multiple, et indécise. Dans ce théâtre où l’esprit devient jeu de miroirs, la récurrence est le grand ordonnateur, une récurrence qui n’est pas répétition du même, mais modification de perspective. Le principe de réalité vole en éclats, comme un obstacle méprisable. Avec une générosité sauvage, l’auteur tend à son lecteur un pacte d’irréalité et de vérité.
    J. H.

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  • Pierres d'attente aux Editions du Petit Pavé
  • Rais de soleil dans l'hiver aux Editions du Petit Pavé

    Rais de soleil dans l’hiver

    Beaucoup d’humanité chez cet enfant des hommes, malade des hommes les nouveaux barbares  : poète-témoin, lucide dans un monde dominé par le Mal, mais aussi et surtout donateur d’amour, « le cœur ouvert comme une auberge de Cadou », offrant à son lecteur une provision de douceur et de tendresse. Le dialogue avec les frères en poésie (poètes, chanteurs-compositeurs, interprètes, artistes…) rappelle que Jean-Noël Guéno est un acteur important de la vie culturelle du Grand Ouest, et souligne cette vérité essentielle : « seule demeure / la lumière du regard / échangé dans la nuit d’encre ».

    10,00 
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  • Dans le bois des absents aux Editions du Petit Pavé

    Dans le bois des absents

    Cueille tes fondations ténébreuses, Soleil !
    descends en toi selon l’aumône de tes lampes
    et allonge tes rites aux couleurs du temps,
    époux des flammes lasses,
    et des heures éteintes,
    pour savourer
    ton immobile joie !

    ***

    Artificieux miroirs !
    Et pourquoi pas les ailes, l’espoir et la Joie ?
    L’éventail du destin t’a frappé au visage,
    et les mains au moment du départ s’amenuisent !
    Des leçons de gémissement,
    qu’as-tu donc retenu, « toi qui sais gémir ?»

    Jean HOURLIER, loin de prôner un retour (illusoire) au passé ou de céder é un modernisme de convention, ne tend é rien d’autre que de donner au verbe poétique toute sa force. Dans les poèmes qui composent Dans le bois des absents, le pouvoir des images est indissociable de l’intrication des contraires et du jeu incessant des forces antagoniques. Lumière et ombre, présence et absence, nuit et jour, angoisse et « alliance de sang et de joie », vie et mort.
    La volonté affirmée par l’auteur de tailler son poème é même l’obscur, d’aiguiser le verbe afin de privilégier une parole anguleuse et tranchante, a pour effet inattendu de faire jaillir parfois au plus sombre du texte la vibration secrète d’un matin, la pulsation d’un temps devenu habitable.

    Extrait de la Préface de Michel PASSELERGUE

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  • Côté ubac aux Editions du Petit Pavé

    Côté ubac

    Nous n’avions pas assez d’amphores
    pour contenir les sortilèges
    des flammes nomades
    celles qui donnent
    promesse de météores
    et nos rires
    frôlaient les persiennes
    des villes endormies

    ***

    Les eaux des millénaires
    parlent du rare
    et des saisons irrévocables
    les eaux majeures
    que seuls franchissent
    par le gué des patiences urgentes
    les enclins aux abysses

    « La poésie ne cherche ni à démontrer, ni à proposer, ni à distraire, ni même à faire rêver. Elle se dépose é peine comme une buée sur la vitre, celle sur laquelle, pour un temps si court, on pourra dessiner tous ses destins, tous ses hasards. Et cette parole éphémère nous touche justement parce qu’elle ne prend pas la peine de juger qui que ce soit, de prêcher quoi que ce soit, cette parole affaiblie qui danse au-dessus des arcs-en-ciel et des orages et se dissout dans un murmure, en cercles de plus en plus amples, jusqu’é ce qu’il n’en demeure qu’un écho de lumière. Echo qui pourra se pérenniser dans quelques mémoires, pour peu que le poète, au-delà de ses mots, au-delà de ses silences, de sa musique et de ses images, n’ait jamais omis l’exigence.
    La poésie peut alors être vue comme exode sans fin vers le lieu d’où tout procède. »

    JLB (Vous avez dit poésie ? Ed. Sac A Mots)

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  • un ciel simple aux Editions du Petit Pavé

    un ciel simple

    Un ciel simple, de Nicolas GILLE, frappe d’abord par
    la virtuosité, la maîtrise, l’audace de son auteur, qui ne
    craint pas d’y faire régner sans partage et sans faiblesse une
    forme fixe, le sizain, renforcée par un système de rimes
    d’une symétrie sans failles. Mais ces poèmes, si solidement
    construits, sont de surcroît dotés d’une grande souplesse
    syntaxique et prosodique, d’une légèreté, d’une élégance,
    d’une grâce stylistiques des plus rares. Le fond n’est pas
    moins sensible, suggestif, mystérieux, habité, fraternellement
    aristocratique… en un mot ? miraculeux ? que les vers
    sont magiques. Un ciel simple s’impose comme un recueil
    d’une exigence magnétique et envoûtante.

    PRIX HEREDIA (poésie) de l’Académie Française

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